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  • Jul2laVirgule

Re-exploring 1999.

Dernière mise à jour : 28 déc. 2020



Method Man & Redman - Blackout!

Les lumières ont sauté face aux prestations survoltés de Reggie et Clifford. Les deux lascars sont tout simplement deux des plus grands kickers du rap, flow élastiques et percutants, charismes et attitudes monstres et un goût pour la weed les rendant plus fly que la concurrence. Tous deux signés chez Def Jam, les Blunt Brothers offrent ce "Blackout!" qui initialement devait s'intituler "Amerikaz Most Blunted". L'album offre un son tirant plus vers le funk gras d'Erick Sermon que la soul crade du Wu. Les deux rapeurs s'en donnent à coeur joie, mais il manque quand même une petite étincelle pour en faire vraiment un classic. La verve souple et la voix épaisse du Funk Doc marié au timbre rocailleux et aux placements millimétrés de Tical tirent l'album vers le haut notamment sur "Da Rockwilder", morceau passé à postérité devenu leur anthem.

D'autres titres comme ce "Maaad Crew" à la ligne de basse minimale rendent parfaitement justice aux flows de Redman et Method Man. Une collaboration de deux super MCs à laquelle il manque cependant un petit peu de piquant pour prétendre au titre d'album classic.


Blackalicious - Nia Sacramento, à quelques kilomètres de San Francisco et la Bay Area. Le label underground SoleSides compte dans ses rangs DJ Shadow, mais aussi Lyrics Born et Blackalicious. Fondé en 1991, avec Jazzbo et Jeff Chang (DJ Zen à l’époque mais il est surtout connu pour être journaliste rap et auteur du livre référence « Can't Stop Won't Stop » de 2005), les sorties du label seront distribués internationalement par le label anglais Mo’Wax dans un catalogue hip hop indé, trip-hop, turntablism. DJ Krush, DJ Shadow et son « Endtroducing » mais aussi Dr Octagon (Kool Keith) et David Axelrod. Blackalicious, duo composé du rappeur Gift Of Gab et du DJ-producteur Chief Xcel, après deux EP (un en 94, l’autre en 99) sort ce « Nia » long de dix-neuf titres. Avec un style similaire à celui de The Roots, le duo présente un disque organique, complexe, synthése de trois ans d’enregistrement entre 96 et 99. Cela donne un aspect un peu décousu à cet album, mais « Nia » reste une galette aussi bonne que les « Black On Both Sides » de Mos Def ou le « Internal Affairs » de Pharohae Monch plus en vue cette année-là mais pas forcément meilleurs. L’expérimental « Cliff Hanger » avec DJ Shadow à la prod, les ballades « Shallow Days », « If I May » ou « As The World Turns », l’exercice funambule de « A to G” sont les morceaux les plus marquants de ce (trop) long format singulier et réussi.

High & Mighty - Home field Advantage Après « Funcrusher plus » de Company Flow et la compilation « Soundbombing » en 1997, « Black Star » de Mos Def et Talib Kweli et l’autre compilation « Lyricist Lounge » en 1998, le label indépendant Rawkus Records commencait à prendre du poids. Le label indépendant allait exploser en 1999 avec « Home field advantage » de High & Migthy, « Black on both sides » de Mos Def, « Internal Affairs » de Pharohae Monch et surtout la compilation culte “Soundbombing II” conviant en plus des artistes du label des MC réputés, anciens et nouveaux, tels qu’Eminem, Diamond D, Bahamadia, Cocoa Brovaz (anciennement Smiff N Wessun), Sadat X, Gran Puba, Common ou encore RA the Rugged Man. Mixé par J-Rocc et DJ Babu des Beats Junkies la galette offrait un blend hip-hop surprenant, technique et rafraichissant.



L’autre disque marquant estampillé du logo au rasoir était, contre toute attente, ce « Home Field Advantage » livré par High & Mighty. Venu de Philadelphie, le duo composé par Mr Eon et DJ Mighty Mi proposait un disque aux allures de compilation et sentait bon la spontanéité. Un disque hip-hop dans sa conception et son air de n’être fait à partir de peu de choses si ce n’est l’envie de bousiller des instrus. Beaucoup d’invités, on y retrouve Eminem sur « The Last Hit » avant l’explosion Slim Shady sur Aftermath (déjà sorti en fevrier 99), Pharoahe Monch sur « Dirty Decibels », Mos Def et Mad Skillz sur le tube skateux « B-Boy document 99 », Cage sur « In-Outs », Thirstin Howl III et Wordsworth sur « Open Mic Night Remix » et Bobbito Garcia, Kool Keith et Jean Grae sur « Hands on Experience part II ». On retrouve également unes des premières traces de The Alchemist aux manettes du remix de « Open Mic Night » et sur « Top Prospects » conviant Evidence (déjà) et Defari. Le disque est d’une cohérence agréable surtout sur une galette remplie de 19 titres et plus d’une heure de hip-hop. « Home Field Advantage » peut parfois rappeler le rap des Beastie Boys en faisant avec des bouts de ficelles un disque qui surpasse les plus grosses machines de leurs voisins de label. Il définira également le son Eastern Conference Records fondé par le duo en 1996, dans la même période où apparaitront Rawkus, Fondle’Em Records mais aussi Solesides et Stones Throw Records sur la côte ouest. Un son de diggers, de connaisseurs pour les connaisseurs, qui n’explosera vraiment jamais, exception faite pour Rawkus (et Stones Throw dans une moindre mesure), mais donnera des disques consistants et de qualité comme ce « Home field Advantage » qui vieillit plutôt bien.


The Roots - Things fall apart

En 99, le groupe de Tariq "Black Thought" Trotter et Ahmir "Questlove" Thompson avaient déjà 10 ans d'existence. En 1989, The Roots n'est pas encore leur nom de groupe. Il n'était pas encore le Legendary Crew qui officie tous les soirs chez Jimmy Fallon sur NBC. Ils n'étaient pas encore non plus à l'origine d'une série retraçant les chansons les plus importantes du hip-hop sur ABC ("The songs that Shook America"). Comme disent les Beastie : "It takes Time to build". De street gig, Tariq et Ahmir passe à de concerts plus organisés sous différents noms de scène : Radio Activity, Black To The Future, The Square Roots et finalement The Roots. Le groupe s'élargit avec Malik B au micro et Leonard "Hub" Hubbard à la basse.

Si le groupe est aujourd'hui connu pour ses compositions organiques jouées, le groupe a alors du mal à percer dans sa ville d'origine Philadelphia. Ils partent rapidement à Londres pour enregistrer leur premier album "Organix" en 93. Deux ans plus tard, sur les terres US, "Do you want more?!?!?" voit le jour. C'est là où Razhel, beatboxer de talent (que l'on retrouve sur "Dangereux" d'IAM en 97), et Scott Storch, pianiste que l'on retrouvera un peu partout la décennie suivante, rejoignent le groupe et étoffe leur son. Suivra "Illadelph Halflife" en 96, beaucoup plus rap pour le coup, assombri par les sorties incroyables de la métropole voisine, où l'on aperçoit Common, Q-Tip et D'Angelo.

Mais c'est en 99 que va sortir l'album qui va vraiment définir le son "Roots". Enregistré au prestigieux Electric Lady Studio, le son de "Things fall apart" est marqué par l'omniprésence des drums de Questlove. Des percussions perforantes, lourdes, agiles, Ahmir Thompson est passé maître en la matière. Black Thought n'est pas manchot non plus, son débit tranchant, vif et cadencé et ses pensées sombres font de lui un des MCs les plus techniques et acerbes du jeu. On trouve Mos Def sur "Double Trouble", encore Common, Dice Raw qui va devenir un invité habitué du groupe, le vétéran Jazzy Jeff. Mais aussi les débuts de Eve et de Beanie Sigel, futurs "stars" des labels Ruff Ryders et Roc-A-Fella. J Dilla pose sa patte sur "Dynamite!", lui, Questlove, Q-Tip ou The Abstract, le multi-instrumentiste James Poyser, le bassiste Pino Palladino, le trompettiste Roy Hargrove se regroupent sous le nom de Soulquarians et produiront pendant un laps de temps des disques pour D'Angelo, Common, Erykah Badu, Mos Def, Q-Tip, Bilal, Slum Village ou Talib Kweli de 1999 à 2002. Le morceau "You got me" sera le plus gros succès de cet album, et du groupe, avec Erykah Badu et Eve. Scott Storch co-produit déjà ce hit avec un certain sens de la mélodie.

Si le mouvement "Black lives matter" n'existait pas à l'époque, le disque s'inscrivait dans cette mouvance là, dans la même démarche que le "Like water for chocolate" de Common un an plus tard ou le "To Pimp a butterfly" de Kendrick Lamar seize ans plus tard.


Mobb Deep - Murda Muzik

‌La barre était très haute après "The Infamous" et "Hell on earth". Mobb Deep était la bannière d'un QueensBridge crade et devenait l'étandard du rap sombre des rues mal fréquentées de NYC. Difficile de surpasser ce doublé, "Murda Muzik" n'y parviendra pas mais n'en sera pas très loin. Il y a un petit virage amorcé par le son de Havoc, le tournant ultra sombre pris sur le précédent album est ici en partie déjoué. Des choeurs féminins apparaissent dès le deuxième morceau "Streets raised me" avec Big Noyd. Havoc a senti le vent tourner et s'est adapté au sonorités plus clinquantes entendues chez Bad Boy, Timbaland et même chez le voisin Nas sur "It was written". Les synthés gras de "I'm goin out" peuvent faire penser à du Timbo tout en gardant la patte QB avec cette corde mélancolique. De même que la production espacée de "Let a Ho be a Ho" peut faire penser à "Elevators" de Outkast. Mais encore ici la touche QB avec cette impression d'être dans les égouts du quartier colle à la production de Havoc. D'ailleurs l'écurie Bad Boy est présente avec Lil Cease sur ce même "I'm goin out" et Lil Kim sur le remix du morceau tube "Quiet Storm". Le sud est également présent avec le featuring de Eightball sur "Where ya from" avec une prod de T-Mix qui se rapproche encore du son proposé par la Dungeon Family d'Atlanta. Une ouverture de la part du Mobb bienvenue aérant finalement leur musique qui aurait pu tourner en rond en s'enfermant dans de l'obscur comme en attestent par exemple "Allustrious", "Adrenaline", "What's y'a poison" (avec Cormega), "Spread Love". Mobb Deep montre encore qu'ils en ont sous le pied niveau crasserie. Pour cela, "Thug Muzik" enfoncera le clou dans le coffin' avec un petit nouveau aux manettes remplaçant Havoc. Alchemist lâche ses deux premières prods pour Pee et Hav. Ce « Thug Muzik » donc, au piano diabolique, avec Big Noyd et le plus calme « The Realest » avec Kool G Rap. Alan égale avec succès les compos de Havoc éveillant au passage des questionnements chez Prodigy, pensant à un agent du FBI infiltré. Il faudra attendre que ALC joue un beat en direct devant lui pour lui ôter ses soupçons ! Pee et ALC ne se quitteront plus vraiment, son album HNIC l'année suivante comptera quatre de ses productions contre deux de Havoc.

‌"Murda Muzik" culmine sur un morceau au sample de Scarface avec Nas pour un des morceaux les plus shiny du QB : "It’s mine" reprenant le refrain de « The Boy is mine » du tube RnB de Monica & Brandy. L'autre sommet est ce "Where ya Heart at" qui succède au déjà splendide "Quiet Storm", Pee est au firmament et Havoc se régale avec un sample de Sade taillé sur mesure, un bouquet de hi-hats/caisse claire maison et une cymbale snappé du plus bel effet.

La sortie de l’album repoussée suite au changement de distributeur (de RCA à Columbia) pour le label Loud Records, « Murda Muzik » sera victime de bootlegs (disque pirate, ici en l’occurrence une fuite de la sortie de l’album avant sa sortie licite). Neuf titres des versions bootlegs ne feront pas le cut de l’album final et le groupe enregistrera cinq titres (« Spread Love », « I’m goin out », « Can’t fuck wit », « It’s Mine », « Quiet Storm Remix ») en dernière minute pour booster les ventes de l’album.

Cela n’en fera pas moins que « Murda Muzik » tient complètement la route et qu’il reste aujourd’hui le dernier classic album du M.O.B.B.



MF Doom - Operation Doomsday Daniel Dumile. Citoyen britannique vivant à New York. Il forme le groupe KMD en 1988 sous l’alias de Zev Love X. Avec son frère DJ Subroc et MC Rodan qui sera remplacé plus tard par Onyx The Birthstone Kid. Au début aussi présent dans le graffitti et le breakdance, Zev Love X apparaît la première fois sur le « Cactus Album » de 3rd Bass en 1989. KMD sortira un premier album « Mr Hood » en 1991. En 1993, leur deuxième album se fera dans une douleur extrême, DJ Subroc sera tué dans un accident de la route qui mettra Daniel Dumile dans une profonde dépression. L’album « Bl_ck B_st_rds » est terminé d’être enregistré, mais la pochette jugée trop choquante et le décès du frère de Zev feront du disque une malédiction, le label Elektra décide d’annuler sa sortie et laisse partir le groupe en donnant 20 000 dollars et les masters de l’album à Zev. Daniel Dumile errera dans les rues de New-York sans domicile fixe après cet épisode marquant. Il sortira de cette mauvaise passe en 97 avec un nouvel alias MF Doom. Apparaissant masqué dans des open-mic du Nuyorican Poets Café de Manhattan, MF Doom s’apparente au Dr Doom des comics Marvel. Etant rétabli de ses blessures et jurant revanche contre l’industrie du disque l’ayant gravement « déformé », Daniel arbore un masque similaire à celui du film Gladiator et sort quelques titres sur le label Fondle’em Records de Bobbito Garcia en 97 et 98. Ces titres figurent sur cet « Operation Doomsday », succession de morceaux-freestyles, faces-B rappés avec virtuosité par le nouvel alias de Dumile. Une première version du LP sort en 1999 toujours sur le label de Bobbito. Un disque fait dans l’artisanat le plus total. « all songs written & produced by MF.DOOM, everybody wrote they own rhymes & did they own cuts.” L’illustration est également signé Doom. En plus d’être habile au micro, Dumile l’est tout autant derrière les machines. Du collage cartoonesque de « Hey ! », aux samples magiques de Sade sur « Doomsday » ou de Isaac Hayes sur « ? », « Operation Doomsday » possède encore aujourd’hui un grain vintage. « Rhymes like dimes » et un découpage sonore très agile, « Red and Gold » et cette saveur « Chaka Khan » incroyable, le possee-cut « Who you think I Am ? » à la flute envoutante, « Operation : Greenbacks » sont encore de morceaux de bravoure qui nont pas pris une ride en 2020. L’album sera un monument de l’underground, bootleggé maintes fois, et re-édités en 2001 sur Sub Verse records et re-pressé en CD (je vous épargne les versions vinyles) en 2008, 2011 et 2016 sur Metal Face Records, label de Doom. L’album « Bl_ck B_st_rds » sera également édité en 2001 chez Sub Verse Records. Daniel Dumile continuera sa carrière masqué d’alias inombrables. Madvillain, Viktor Vaughn pour les plus célébres. Un artiste de l’ombre partageant parfois le même univers qu’un autre MC au nom masqué qui sortira un « Supreme Clientele » l’année suivante. « Deadbent » présent sur l’album résonne évidemment avec « I can’t go to sleep » du Wu. Doom produira pour Ghost sur « Fishscale » et « More Fish », il y avait même un album commun de prévu sous le nom de Doomstarks aux alentours de 2006. Avouez, ça fait envie.


Dr Dre - 2001

Que dire de plus sur ce disque qui n'a pas encore été dit ?

Dre sort d'une période un peu infructueuse avec quelques "ratés", mettons bien les guillemets. Sa compilation Aftermath, le projet The Firm n'ont pas le succès escompté. Dre se retrouve un peu face au mur. Mais le producteur qui a donné au rap N.W.A, Cube, D.O.C, Eazy-E, popularisé la G-Funk avec Snoop, The Chronic et Death Row a encore du jus et n'a pas dit son dernier mot.


"Everything you hear is planned. It's a movie, with different varieties of situations. So you've got buildups, touching moments, aggressive moments. You've even got a 'Pause for Porno.' It's got everything that a movie needs."


Les propres mots d'Andre résument assez bien son "2001". Titre de l'album qu'il a dû revoir après que Suge Knight appelle une compilation de son cru "Chronic 2000" et que Priority Records, label distributeur des sorties Death Row, le menace judiciairement pour utiliser le terme "Chronic" leur appartenant.

Finalement le nom sobre de "2001" sied parfaitement à l'album, sorti en novembre 99 donc, mais tellement en avance sur son temps.


"I'm not trying to send out any messages or anything with this record. I just basically do hard-core hip-hop and try to add a touch of dark comedy here and there. A lot of times the media just takes this and tries to make it into something else when it's all entertainment first. You shouldn't take it too seriously."


Piqué à vif par certaines critiques lui reprochant d'avoir perdu son génie de producteur, Dre fait ce qu'il sait faire de mieux. La production. Et celle de "2001" va une nouvelle fois exploser les attentes. Chef d'orchestre d'une équipe composée de lui et Mel-Man aux machines, Scott Storch au claviers et Mike Elizondo à la basse. L'équipe va fournir un son jamais entendu qui va influencer presque dix ans de rap.

Quand Dre arrive avec ce piano roulant sur de grosses jantes de Impala, en compagnie de Snoop, et récitant un ghost-writing de Jay-Z, sur un sample retravaillé de Scarface, l'affaire semble déjà pliée. Le premier single est d'une puissance sans nom, remettant les compteurs à l'heure pour tout ceux qui pensaient que Dre était fini.


Quelques semaines pus tard, l'album arrive. Sur des bruits de suspensions hydrauliques de Lowriders enrobés de l'effet sonore THX, puis sur un "The Watcher" au mix impeccable, Dre tape définitivement du poing sur la table. La suite sera du même acabit, plongeant l'auditeur dans une stupéfaction qui reste encore inerte aujourd'hui. "Xxxplosive" sur du "Bumpy's Lament, "What's the difference" sur du Aznavour, "Light speed" et une des nombreuses sirènes fantastiques du disque s'enchaînent à merveille. Les oreilles sont déjà bien nettoyés et préparés à la frappe atomique suivante en compagnie de son dernier protégé, Eminem, sur le feu ouvert de "Forget about Dre". Deuxième single avant le tube interplanétaire "The Next episode" avec Snoop et le majestueux Nate Dogg au refrain. Le sample de David Axelrod est fumant, il n'y a rien à retirer, rien à rajouter. On continue dans les mêmes hauteurs, "Let's Get High" et la basse hypnotique de Fatback Band, l'ultra laidback aux airs chicano "Bi**h Ni**a", "Murder Ink" au sample accéléré du thème de "Halloween", "LA Ni**az" réunissant la crème des MCs du coin, un "Bang Bang" retentissant avant la conclusion apaisante de "The Message". Dédiée à son frère décédé, produite par Lord Finesse et invitant Mary J Blige au refrain, Dr Dre met ainsi une fin définitive au beef qui envenimait les deux Coast depuis l'épisode Pac/Biggie.

"2001" est un disque légendaire pouvant largement prétendre au meilleur disque de rap possible de l'Histoire. Son mix et sa production ont fait entrer le rap d'un pas sûr dans le deuxième millénaire. Dre venait de prendre, encore une fois, une incroyable avance sur la concurrence et son héritage se poursuivra jusqu'à au moins 2005 en passant par Eminem, 50 Cent et The Game. Un game changer, un renouvellement de folie pour un producteur de génie et, surtout, un disque d'une performance musicale incroyable.


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